LES CHRETIENS ORTHODOXES

Depuis l'époque où deux frères de Tyr sont partis évangéliser le pays avec la bénédiction du roi, au IVe siècle, la vie religieuse est dominée par l'Église orthodoxe éthiopienne. Elle est rattachée à l'Église copte, dont le siège est basé à Alexandrie. L'orthodoxie éthiopienne se caractérise par une forte tradition monastique et jusqu'à la révolution marxiste, le clergé était présent dans presque chaque ville du pays. Sa vision plus classique des valeurs chrétiennes de croyance en Dieu, aux saints catholiques et au Christ (avec une importance de l'Ancien Testament plus marquée que dans la plupart des Églises occidentales) est mêlée à des croyances traditionnelles africaines qui intègrent les esprits et les démons, et les offices religieux accordent volontiers une place à la danse, à l'astrologie et à la divination. Le mercredi et le vendredi sont des jours de jeûne, les fidèles s'abstenant de manger de la viande, des produits à base de lait, voire du poisson.

La répartition des croyances répond à des critères linguistiques et géographiques. Les éthiopiens de langue tigrigna et amharigna sont chrétiens à 90% et ceux de langue sidamo à 60%.
Les régions de l'est, les afar, l'harargué et les zones isolées du sud et de l'ouest sont musulmans.
Des messes intimes ont lieu tous les matins avant l'aube mais la grande liturgie le dimanche et jours solennels.

Les célébrations principales sont :
Noël (6 janvier) le Timkat (le 19 du même mois, c'est le baptême du christ par Baptiste dans le Jourdain), pour Pâques la date varie chaque année.
Enkutatash, la nouvelle année éthiopienne , qui est également la fête de la ST Jean, a lieu le 11 septembre.
Maskal le 27 septembre rappelle la découverte de la vraie croix par l'impératrice Héléna mère de Constantin au 4 siècle.
En novembre , Axoum commémore l'arrivée des tables de la loi, lors de Mariam Sion et en Décembre, Saint Gabriel attire des foules pour le pélerinage de Kulubi.
L'église accompagne les étapes importantes comme: La circoncision 8 jours après la naissance en souvenir d'Abraham. L'excision au même àge et qui n'a rien à voir avec la religion. Le baptème 40 jours pour le garçon et 80 jours pour la fille après la naissance.Le mariage est souvent évité car l'adultère et le divorce, très fréquents entraînent l'excommunication.Malgré, le lien primitif avec l'église copte, l'Ethiopie a un rituel qui lui est propre.

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L'ISLAM
Par le commerce et les conquètes territoriales au VII° siècle, l'islam pénêtre le pays.
Du VIII° au XX° siécle, les souverains,et leur alliée l'église, défavorisèrent les musulmans éthiopiens.
Au cours de l'occupation italienne (1935-1941), la cour de justice islamique, la Sharia, devint officielle à Addis Abeba et dans le Wollo. D'elles relèvent toutes les infractions à la loi coranique, sauf les cas de meurtre. En 1960, sous la pression musulmane, le gouvernement d'Haïlé Sélassié reconnut l'existence de la Sharia qui concernait un nombre grandissant de croyants.
MENGISTRU instaura les jours fériés musulmans.

LES JUIFS ETHIOPIENS

Les Falachas sont des juifs éthiopiens qui vivaient dans la province de Gondar. Cette minorité religieuse fut persécutée par le pouvoir pendant des siècles. Leur nom vient d'un terme guèze signifiant «exilés» ou «étrangers». Il désigne une partie de l'ethnie agouée, qui vivait sur le haut plateau abyssin avant l'arrivée des fondateurs du royaume d'Aksoum. Les anciens Agoués étaient animistes, et une partie d'entre eux adopta le judaïsme, sans doute aux environs de l'ère chrétienne. Vers 320, quand l'Église d'Éthiopie devint Église d'État, les Agoués juifs se séparèrent des Agoués chrétiens et créèrent leur propre royaume. L'État falacha resta indépendant jusqu'en 1616, date à laquelle il fut intégré à l'Empire abyssin. Ce fut le dernier État juif de l'histoire avant la création d'Israël en 1948. Privés de leurs terres, victimes de l'antisémitisme, ils devinrent la communauté la plus misérable d'Éthiopie. De 500 000 au XVIe siècle leur nombre passera à 70 000 vers 1860 et à moins de 30 000 au milieu du XXe siècle. La communauté émigra massivement en Israël en 1984-1985.

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LES CULTES ANIMISTES
Pratiqués par 10% de la population perceptibles parmi certaines ethnies semi-nomades du sud et du sud-ouest du pays