A
VISITER :
ST
LOUIS
Cette
région du fleuve du Sénégal
est l'une des plus riche de ce pays. C'est une
ville cosmopolite, il ne reste de son passé
historique dominé par les signares (métisses
aristocrates) que leurs riches maisons vétustes
et de vastes entrepôts roulants, des superbes
balcons en fer forgé.
N'oublions
pas la nonchalance des ST LOUISIENS et leur
hospitalité.
L'île
de Saint-Louis qui fut le premier endroit d'Afrique
Noire où s'établirent les Français,
fut aussi la première ville à
entrer dans ce qu'on a appelé "
l'Âge de la Machine ".
En
France, l'on comptait à peine 5 000 machines
à vapeur au milieu du XIXème siècle,
contre plus de 100 000 à la fin de celui-ci.
Or à Saint-Louis fonctionna dès
1859, à la Pointe Sud, un important moulin
ne traitant pas moins de dix tonnes de mil par
jour, grâce à une machine a vapeur
de 25 CV.
L'éclairage
électrique n'entra dans le domaine pratique
qu'après l'invention de la lampe à
incandescence par Edison en 1880. Or en 1889,
l'éclairage électrique devint
en usage à Saint-Louis, avec la création
d'une Société Anonyme d'Éclairage
Électrice au Sénégal utilisant
deux machines compound de 20 et 16 CV. Aussi,
lors de l'inauguration en 1958 de la nouvelle
centrale de Saint-Louis, Desanges, rappela-t-il
que cette cité avait été
une des premières villes du monde à
connaître ce type d'éclairage.
De
cette période pionnière de la
mécanisation quelques vestiges persistent
jusque de nos jours. Le centenaire de l'établissement
du pont Faidherbe fournit l'occasion de procéder
à une sensibilisation des populations
de Saint-Louis à l'égard d'un
ouvrage qui constitue l'image de marque de leur
ville. Il permet également de tenter
d'obtenir la réhabilitation de quelques
autres témoins du début de l'emploi
de la machine à vapeur, à savoir
la grue de vingt tonnes située sur un
des quais de la ville, l'usine de Makhana proche
de Saint-Louis et l'environnement de la gare
de chemin de fer de Sor.
La
ville de Saint-Louis est bâtie sur une
île. Elle est séparée des
banlieues de Guet-Ndar et de Ndar-Tout par le
petit bras du fleuve, et du continent par le
grand bras de celui-ci. Au départ, on
se rendait à Saint-Louis au moyen de
pirogues ou d'embarcations de types divers.
Des chalands transportaient les hommes de troupes
et les chevaux des spahis. Les caravanes de
Maures amenant des troupeaux de bufs faisaient
passer ceux-ci par le gué de Bop NkiorLe
10 juin 1858 fut inauguré le bac de Rouet
ville. Des illuminations et un punch offert
par Faidherbe à bord du Basilic marquèrent
cette cérémonie. Le bac pouvait
transporter jusqu'à 150 passagers. Il
chargeait également des animaux ou des
marchandises et effectuait dix rotations par
jour, du lever au coucher du soleil. Le prix
du passage était de 5 centimes par personne,
50 centimes pour les chevaux, les chameaux ou
les bufs, 2 francs pour les voitures...Dès
l'année suivante on s'aperçut
que ce système ne pouvait suffire aux
besoins du commerce et des populations, en dépit
de l'adjonction d'un second bac, et d'une chaloupe
en cas d'urgence. La répugnance des animaux
à s'embarquer retardait le passage, et
il arrivait que des caravanes mettent plus d'une
journée à passer le fleuve. L'escadron
de spahis ne put jamais traverser en moins de
deux heures, ce qui était gênant
en cas d'attaque. Il arriva qu'en hivernage
une tornade entraîne le bac en pleine
mer, tandis que les ruptures des chaînes
de halage étaient assez fréquentes,
produisant des interruptions d'une journée
dans le trafic.
Aussi, une année plus tard, le capitaine
de frégate Robin, qui assurait l'intérim
de Faidherbe, parti en France, obtint-il du
prince Jérôme Napoléon,
ministre de l'Algérie et des Colonies,
l'acceptation d'établir un pont. L'adjudication
porta sur un pont flottant comprenant 40 pontons
en tôle, pesant chacun quatre tonnes,
supportant un tablier en bois. Une portière
de trois pontons permettait un passage de 20
mètres pour les navires.
La
partie flottante était longue de 355
m, pour un longueur totale de 680 m. L'ouvrage
coûta 400 000 F. Ce pont flottant fut
inauguré le 2 juillet 1865 par le colonel
du Génie Pinet-Laprade avec illuminations
et feu d'artifice. Un décret impérial
lui attribua le nom de "pont Faidherbe".Avec
la mise en service du chemin de fer Saint-Louis/Dakar,
le mouvement de roulage entre Sor et la ville
s'accrut considérablement, ce qui eut
pour conséquence une forte augmentation
du poids supporté par l'ouvrage. Aussi
dès 1885, soit l'année même
où le chemin de fer entra en fonctionnement,
un arrêté fut-il pris pour interdire
la traversée aux véhicules d'un
poids supérieur à 1 500 kg. Par
ailleurs, le peu de largeur du tablier (4 mètres)
rendait les croisements difficiles. L'ouvrage
exigeait les soins journaliers d'une équipe
de 16 hommes chargée de vider chaque
matin l'eau infiltrée, de vérifier
les maillons des chaînes de mouillage,
d'effectuer les réparations. L'ouverture
de la portière (une fois par jour) constituait
une opération délicate. Au cours
de certains hivernages, il arriva qu'une tornade
endommage gravement une partie du pont. Aussi
un rapport de 1893 qualifie-t-il son entretien
de très coûteux. Ce pont flottant
n'en restera pas moins en service pendant 32
ans. Les inconvénients du pont flottant
et les dégradations dues à son
long service montraient la nécessité
de construction d'un pont fixe, lequel ne pouvait
être que métallique (le béton
armé venait de naître), ouvrage
très dispendieux vu la largeur du grand
bras. Dans son discours d'ouverture à
la session de décembre 1891 du Conseil
général, le gouverneur de Lanthe
proposa à l'assemblée d'examiner
la possibilité de contracter un emprunt
destiné non seulement à apurer
les dettes de la colonie vis-à-vis de
la métropole, mais également de
réaliser un programme de travaux publics
urgents. Couchard signala à ses collègues
que le budget se présentait dans des
conditions favorables, et les conseillers décidèrent
de négocier un emprunt de cinq millions.
En séance extraordinaire, ils déterminèrent
les affectations de l'emprunt projeté.
L'article le plus important fut réservé
à la construction d'un pont métallique
reliant Saint-Louis à Sor. L'ouverture
de cet emprunt fut autorisé par un décret
de Sadi Carnot du 21 novembre 1892. La Caisse
des Dépôts et Consignations consentit
à n'accepter un taux d'intérêt
que de 4 %. De Paris, le département
des Colonies envoya au Sénégal
les dossiers des cinq entrepreneurs ayant soumissionné.
Après examen, la commission du Pont Faidherbe
en retint deux, à savoir celui de Nouguier,
Kessler et Cie (ancienne maison Joly, d'Argenteuil)
et celui de la Société de Construction
de Levallois-Perret (anciens établissements
Eiffel).
Tant
la Commission du Pont Faidherbe que la Commission
technique de Paris (composée d'ingénieurs
en renom) proposaient d'adopter le projet de
la société Levallois-Perret qu'ils
jugeaient techniquement mieux étudié.
Par contre Robert, le chef du service des T.P.
de la Colonie et avec lui le conseiller Crespin
s'employèrent à plaider l'adoption
du projet Nouguier, Kessler et Cie, le déclarant
supérieur du point de vue esthétique.
La majorité des conseillers suivit ces
deux hommes Nouguier, Kessler et Cie devinrent
adjudicataires avec une soumission (identique
à celle de leur concurrent) de 1 880
000 F. L'ouvrage était long de 511 mètres,
comprenant une travée tournante. Le poids
total atteignait 1 300 tonnes. Ce vote des conseillers
présentait un caractère doublement
exceptionnel. D'abord parce que n'étant
pas spécialistes, il n'était pas
dans leurs habitudes de rejeter l'opinion de
la commission technique. Ensuite parce qu'ils
ne s'embarrassaient jamais que de l'aspect uniquement
fonctionnel des projets présentés.
Aussi, le pont Faidherbe est-il à un
double titre l'enfant de Saint-Louis. La métropole
n'a pas donné (comme on l'écrit
souvent) au Sénégal un pont initialement
destiné à un autre endroit et
dont elle ne savait plus que faire par la suite.
Il s'agissait au contraire d'une commande de
la Colonie, payée par elle au moyen d'un
emprunt. Les mandants de la Colonie n'avait
en outre pas suivi l'avis de la métropole,
choisissant le pont qu'ils estimaient offrir
un ensemble artistique et absolument harmonieux.
Le pont connut deux inaugurations successives.
La première - provisoire - par le gouverneur-général
Chaudié le jour de la fête nationale
(14 juillet 1897). Madame Chaudié coupa
les rubans barrant les issues de l'ouvrage.
Le gouverneur et sa suite se mirent sur la travée
tournante qui s'ouvrit, livrant passage à
l'aviso l'Ardent. Par ailleurs, 21 coups de
canon avaient été tirés
au lever et au coucher du soleil, plusieurs
courses de chevaux et d'ânes (avec pari
mutuel avaient eu lieu, de même qu'une
fantasia, un mât de cocagne, des régates,
une revue des troupes, une distribution de secours
aux nécessiteux, une retraite aux flambeaux,
l'illumination des monuments publics, un feu
d'artifice. Le lendemain, Chaudié partait
en congé en France. La seconde inauguration
le fut par André Lebon, premier ministre
des Colonies à se rendre au Sénégal,
à l'invitation du Conseil général
et de la municipalité. Elle eut lieu
le 19 octobre. Dans son discours, Léon
d'Erneville, président du Conseil général,
rappela que ce pont était oeuvre exclusive
du budget local. Il démontre que nos
colonies, si calomniées, ont plus de
ressources qu'on ne veut bien le dire. A nouveau,
la cérémonie fut l'occasion de
festivités diverses.
ET SES ENVIRONS -
PARC DE DJOUDJ -

Le
parc à 70 km est un paradis naturel pour
les oiseaux, les crocodiles, les varans, les
phacochères...
La meilleure heure pour observer le plus d'oiseaux
est 11 H à 12H car l'après-midi
ils se reposent.
Prendre un chauffeur expérimenté
et s'il a une voiture normale ne pas quitter
la piste. Prévoir un repas
VILLAGES NOMADES

LES
PEULS
Sont
fiers, minces et énigmatiques. Ils transhumaient
à travers le Sahel (oui ils deviennent
de lus en plus sédentaires) avec leurs
troupeaux
Ils se nourrissent du lait du troupeau et il
n'est pas question de tuer un zébu, c'est
sacré.
Les filles sont mariés dès 13
ans et les peuls préfèrent pratiquer
l'endogamie que de courir le risque de voir
se disperser le bétail.
Ils habitent des cases faîtes pour les
murs en paille ou en terre et pour le toit en
paille. Certaines familles arrivent à
mettre un plastique sous le toit pour le froid
de l'hiver et la pluie.
Y
aller avec un chauffeur connu des nomades car
vous serez introduit sans problème dans
les villages , observer leur façon de
vivre et cela vous permettra de prendre des
photos.
L'attrait
principal de ce pays est sa population mais
faîtes néanmoins très attention
l'argent est toujours la conclusion des relations,
c'est l'Afrique.
Il n'y a pas de sites inoubliables sauf le DJOUDJ,
pas de paysages somptueux c'est le quotidien
qui peut vous faire aimer ce pays
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