GÉNÉRALITÉS

 

 


-LA POPULATION

La population compte 9 millions d'habitants dont la moitié est urbanisée avec 2 millions à DAKAR et banlieue.
La population est jeune ( 42 % de moins de 19 ans) et dénombre un taux d'accroissement élevé de 2,8% par an.
Le Sénégal compte 50 000 non africains dont
30 000 européens.
Les wolofs constituent la principale ethnie avec 36 % de la population. On les retrouve souvent parmi les cadres et professions libérales. Viennent ensuite les Sérères (agriculteurs), les Toucouleurs(apparentés aux wolofs : 12%), les peuls (nomades : 11%), les mandingues (Gambie-Casamance : 9%), les Diolas (Casamance : 9%) et les lebous (pêcheurs du cap vert).

- Superficie : 196 200 km².
- Capitale : Dakar.
- Langues : français (officielle), wolof, peul, sérère, dioula...
- Monnaie : franc CFA (1 F = 100 CFA = 0,6 euro).
- Salaire minimum garanti : environ 40 000 CFA (400 F, soit 61,5 euros). Encore faut-il être salarié pour y avoir droit, et le chômage est important.
- Régime : présidentiel.
- Chef de l'État : Abdoulaye Wade (depuis mars 2000).

- Économie : elle souffre des mêmes maux que tous les pays d'Afrique noire, aggravés par la crise de l'arachide et l'avancée de la
désertification. En revanche, la pêche (1er produit d'exportation) et les gisements de phosphates sont une source de richesse considérable.
Il en est de même du tourisme, intelligemment géré. Cela dit, l'économie reste très fragile. L'industrie (27 % du PIB) pâtit de la
concurrence accrue des produits asiatiques et de la croissance continue du secteur informel. L'agriculture (21 % du PIB) ne parvient pas encore à assurer l'autosuffisance alimentaire. Ainsi, la faim frappe encore certains villages, même en Casamance où l'on trouve pourtant de nombreuses rizières cultivables à un coût raisonnable.

Cuisine

Composée principalement de céréales, la cuisine locale emploie bon nombre de sauces pour préparer ou accompagner poisson ou viande.
Les produits incontournables sont le piment et le riz. Dans une famille, généralement, on mange par terre, déchaussé, sur une natte, à la main mais souvent on offre une cuillère à l'invité blanc.

Le riz

Plus qu'un aliment, le riz est un élément sacré qui participe à tous les moments de la vie.
Le meilleur riz provient de Casamance où les rizières, pourtant nombreuses, ont un rendement malheureusement trop faible pour
assurer l'auto-suffisance du pays.

Quelques spécialités sénégalaises

- Tiéboudienne : plat national, appelé aussi riz au poisson, accompagné de légumes.
- Yassa au poisson : thiof, ou mulet. Servi avec du riz.
- Yassa au poulet : servi avec du riz.
- Maffé aux cacahuètes : viande de bœuf ou poulet avec des cacahuètes, des tomates et du riz.
- Thiou aux crevettes : crevettes à la sauce tomate, avec du riz.
- Beignets de poisson, boulettes de mil.
- Lakh : bouillie de mil et de lait caillé.
- Ngalakl : mélange de pâte d'arachide, de pain de singe (fruit du baobab) et de mil.
- Poisson farci à la saint-louisienne : le mulet rempli de sa chair hachée, avec de la mie de pain, du poivre, du piment, de l'ail, de
l'oignon et du persil.

Boissons

Le Sénégal possède une variété de jus naturels bien à lui :
- Le bissap : infusion faite d'une décoction des fleurs (rouges) de la légumineuse que les Sénégalais appellent oseille à cause de son goût
acidulé.
- Le gingembre (ou ginger) : décoction de gingembre avec de la menthe et de la muscade.
- Le tamarin (ou dakhar) : c'est la décoction de fruit du tamarinier.
- Le bouye : boisson de couleur laiteuse faite à partir du pain de singe.
- Le ditakh : jus obtenu à partir d'un fruit qui rappelle par sa forme et sa chair (verte) le kiwi.
- Le vin de palme : spécialité de la Casamance, cet alcool est extrait des palmiers.
- La bière de mil et l'hydromel : surtout dans le Sud et en pays bassari.
- Le thé à la menthe : servi partout, tout le temps.

Attention : le Sénégal étant fortement islamisé, la vente de vin, aussi bien dans un établissement libanais que sénégalais, est parfois mal
vue. Cependant, la bière locale est assez répandue.

Recommandations

L'alimentation

Les crudités posent un réel problème, pouvant être souillées par ce que nous appellerons pudiquement " l'engrais humain ". On peut donc
attraper avec elles toutes les maladies de l'eau souillée. Alors que faire ? Soit on se passe de crudités, soit on prépare soi-même la salade, en la lavant bien, feuille par feuille, avec une eau propre, soit on cuit les aliments. Au restaurant : n'hésitez pas à aller faire un tour aux cuisines en demandant gentiment au patron de vous accompagner. Les viandes ne posent pas trop de problèmes. Il suffit de s'assurer qu'elles ne sont pas trop faisandées et surtout qu'elles sont bien cuites. L'idéal est un ragoût. Sur le plan sanitaire, c'est le mouton qui pose le moins de problèmes, et le porc qui en pose le plus. Les poissons d'eau douce ne posent pas de problème, lorsqu'ils sont
frais bien entendu. Les poissons de mer peuvent être responsables d'empoisonnement : se renseigner auprès des locaux.
Les produits laitiers peuvent comporter un risque. Alors, si vous craquez, faites bouillir le lait pendant de longues minutes ( le plus
longtemps possible ). Vous pouvez compléter le traitement en ajoutant ensuite un comprimé d'Hydroclonazone ou Micropur par litre ( comme pour l'eau ). Les fromages frais, caillettes, et autres yaourts artisanaux
sont parfois de véritables bouillons de culture : on évitera donc. Mêmes remarques pour les glaces, sauf si l'on est sûr qu'elles proviennent d'une industrie bien contrôlée.
Un point qui est peut-être le plus important : avant toute manipulation d'aliment, SE LAVER LES MAINS au savon de Marseille, ongles coupés court
.

Boissons

- Demander aux locaux ou aux Européens vivant dans chacune des localités si l'on peut boire l'eau du robinet.
- Essayer de consommer des boissons " industrielles ". Veillez à ce que ces eaux vous arrivent non décapsulées. Les bières sénégalaises sont toujours sûres et fort bonnes.
- Enfin, si vous êtes coincé en brousse, prenez l'eau que vous trouvez, mais vous attendrez deux heures avant de la boire, le temps que votre comprimé antiseptique fasse effet (Hydroclonazone, Micropur). Vous pouvez aussi la porter à ébullition pendant au moins 10 mn ou la filtrer vous-même avec les filtres portables adéquats (type Katadyn ou Pentapure).
Ne pas oublier que, si une boisson peut être stérile, le verre ne l'est pas un petit rinçage, un coup de mouchoir propre, ou bien boire à la
bouteille. Pensez aussi et surtout aux glaçons, qui ne sont sûrement pas faits avec une eau stérilisée.

Culture

Peintures naïves du petit commerce

Partout au Sénégal des enseignes, publicités et décors égaient les façades et les murs des maisons. Cette imagerie populaire s'adresse
aux passants qui ne savent pas toujours lire. Elle met en valeur les métiers de tout un monde d'artisans et de commerçants. Toutes ces
fresques expriment avec réalisme, naïveté et humour, un appétit sensuel de vivre, de boire, de rire, de s'aimer. Bref, toute la fantaisie et l'invention sénégalaises.

Musique

Ce sont les frères casamançais Touré Kunda qui furent parmi les premiers à faire connaître la musique sénégalaise en France. Quant à
Youssou N'Dour, de renommée internationale, il apparaît à travers ses textes comme un grand frère, un guide qui prône, entre autres, le
civisme auprès des jeunes. Au Sénégal, on apprécie aussi énormément les rythmes lascifs des musiques cap-verdiennes. Du reste, une importante communauté cap-verdienne est installée de longue date dans les quartiers populaires de Dakar.

Dans un autre style, pour entendre une des meilleures applications de la Kora, le bon plan est d'assister aux offices du monastère Keur Moussa (dans les environs de Rufisque), où elle est elle-même associée au djembé. Pas besoin d'être croyant pour apprécier.
Les griots sont des musiciens ambulants, professionnels presque de naissance, qui vont de village en cour royale chanter les louange d'un
lignage et de ses descendants. Les plus célèbres passent à la télévision et le public se passionne pour les exploits, qu'il connaît depuis toujours, de tel grand monarque africain.

Quelques instruments typiques : la kora, le blafon, le tam-tam


Géographie et climat

Il fait toujours chaud au Sénégal, avec un ensoleillement exceptionnel.
Deux saisons :

- La saison sèche (octobre à juin) : pratiquement sans une goutte de pluie mais balayée parfois entre décembre et février par l'harmattan.

- La saison des pluies (juillet à septembre) : c'est l'hivernage. Tornades, pluies plus ou moins diluviennes. Les parcs du Djoudj et du
Niokolo-Koba sont fermés ainsi que certains hôtels. Attention, qui dit pluie dit eau stagnante, dit moustiques, donc palu...

- La période idéale pour visiter le Sénégal reste toutefois de novembre à mars.

- Les régions naturelles vont du type sahélien au nord (région du fleuve Sénégal), soudanien au centre avec savane arborée, au type subtropical (humide) au sud (Casamance) où l'on commence à voir la grande forêt dense.

 

LA FAUNE

 

Il y a un bon nombre de mammifères, oiseaux et reptiles au Sénégal. Difficilement observables dans les sites non protégés, on peut mieux les approcher dans des réserves. La région de Thiés comporte huit forêts classées dont trois réserves. Notons les réserves de BABDIA, de POPINGUINE, NIANIG et de FADIOUTH

LA FLORE

 

Le Sénégal en est le pays le plus riche de l'Afrique occidentale. Toute la flore tropicale est représentée.Les bougainvilliers, les hibiscus, frangipaniers et jasmins. Les fromagers, palmiers, acacias, tamariniers et bien sûr les baobabs souvent multicentenaires.

 

 

Fêtes et jours fériés

Quelques fêtes locales

- Les Fanals : vers fin avril-début mai, au moment du festival de Jazz, à Saint-Louis. Défilé, au son des tam-tams et des chants, de lampions confectionnés par les habitants.
- Le fil : en juin, à Touba-Toul (près de Thiès). Danses et chants où l'on prédit les événements de l'année. Quatre jours, du samedi au mardi.
- Masque Kagran : en mai, en Casamance. Fête malinké.
- Fêtes de l'initiation : en Casamance et en pays bassari. Elles ont souvent lieu pendant les vacances scolaires (mars-avril), quand les
initiés ne vont pas à l'école. Si on ne peut pas assister à la cérémonie rituelle, on peut le faire pour les danses qui s'ensuivent et on peut
même les photographier. Se renseigner dans les villages, surtout si l'on entend des chants ou des coups de fusil !
- Manidan : en avril, dans la région de Kédougou.
- Nit : en avril. Combats d'initiation des jeunes Bassari.

Fêtes nationales civiles et religieuses fériées

- 4 avril : fête nationale.
- 1er mai : fête internationale du travail.
- 25 décembre.
- 1er janvier.
- La Korité : grande fête qui célèbre la fin du ramadan, selon le calendrier lunaire.
- La Tabaski (ou fête du mouton) : selon le calendrier lunaire également. Commémoration du sacrifice d'Abraham.

Autres fêtes religieuses en principe non fériées

- Le Magal : à Touba. Le Grand Magal commémore le départ en exil du fondateur de la confrérie, cheikh Amadou Bamba, et le Petit Magal, sa mort. Imposants pèlerinages.
- Le Gamou : célébration de la naissance du prophète. Là encore, imposants pèlerinages vers les mosquées de chacune des confréries.
- Pèlerinage chrétien à Popenguine : le lundi de Pentecôte. Au sud de Dakar en allant vers la Petite Côte.

Savoir-vivre et coutumes

Sachez qu'au Sénégal, il est extrêmement important de dire bonjour avant toute entrée en matière et de serrer la main de la personne que vous souhaitez aborder.
Une chose est sûre : un Sénégalais honnête ne vous abordera pas de lui-même. Au risque de vous consterner, au Sénégal, l'apparence vestimentaire, la parure, question de fierté, sont primordiales, parfois au détriment des nécessités vitales. Alors inutile de dire à ceux qui sont à la limite de la misère et de la faim, que vous n'avez pas d'argent... On précise également à certains zozos d'arrêter de donner des adresses bidons aux gens qu'ils rencontrent n'importe où, après avoir échangé deux mots, ou de leur promettre des photos et de ne jamais les envoyer. Les Blancs ont la réputation de ne pas mentir, autant essayer de la conserver.

Attention ! Bousculer l'ordre établi par la société serait une insulte. Même s'il vous choque, acceptez-le.

Religions et croyances

 

 

 

Aujourd'hui les Sénégalais sont islamisés à 90 %. Chrétiens et animistes se partagent les 10 % restants, quand ils ne sont pas un peu des deux à la fois. On s'empresse de vous faire une suggestion amicale : n'hésitez pas à demander à quelle confrérie religieuse et à quelle ethnie appartiennent les gens avec qui vous sympathiserez. Non seulement vous leur ferez plaisir mais vous bénéficierez d'une meilleure
compréhension quant à ce qui nous différencie.

L'islam

L'islam sénégalais se répartit en confréries qui correspondent à des tendances formées dans le contexte de la colonisation. Chacune d'elles
se regroupe autour d'un marabout.
- La tidjania, dont le propagateur chez les Wolofs fut El Hadj Malick Sy, est d'origine toucouleur et s'inscrit dans la lignée de l'islam maure répandu au Maroc et en Mauritanie.
- Le mouridisme (de mourid : aspirant en arabe) a été fondé par Amadou Bamba vers la fin des années 1880, dans le Baol, la région où
fut érigée la fameuse mosquée de Touba.
- La qadria, est réduite à la portion congrue depuis que sa réputation en a pris un coup au moment de la traite des nègres puisqu'elle est
devenue la religion des maures esclavagistes et pilleurs. Aujourd'hui en voie d'extinction dans le Nord, on lui prête encore attention en
Casamance.
- Les layènes, quant à eux, quasi exclusivement lébous, sont concentrés sur la presqu'île du Cap-Vert.

Le catholicisme

Au Sénégal, comme dans de nombreux pays du monde, le catholicisme est en régression.

Les Marabouts

On distingue trois sortes de marabouts :
- Les marabouts animistes : ici, le titre de marabout a remplacé celui de fétichiste, sorcier ou jeteur de sort, mais la fonction est la même, il communique avec la nature et recherche l'unité naturelle des choses et des êtres pour en déceler l'esprit global.
- Les religieux : musulmans, leur pratique s'inspire des préceptes du Coran. Les grands marabouts religieux, ou du moins les plus riches
d'entre eux, occupent une place de plus en plus importante dans la vie politico-sociale du Sénégal.
- Les marabouts de ficelle : les déviants des deux précédentes catégories ; on veut dire les charlatans qui ne voient que le côté
financier de la situation.

Animisme

En gros, l'animisme, très fort en Casamance, dans le Sénégal oriental et en Gambie, reconnaît l'existence d'une force vitale présente chez tous les hommes. L'attachement aux croyances traditionnelles est encore très vif dans la population. Même les fidèles musulmans ou chrétiens sont nombreux à perpétuer des rites animistes ancestraux.