" Monotone, le désert ? Monsieur veut rire ! Pour l'aveugle, sans doute, le vrai, le physiologique, comme pour l'autre, le voyageur banal, ordinaire, sans curiosité et qui ne sait ni voir ni regarder. "

Théodore Monod. L'émeraude des garamantes, 1984

En route pour l'océan libyen…

Dans un désert où aucun fleuve permanent ne coule, dans un océan de dunes grand comme trois fois la France… Ce soir, vous oublierez tout, vous vous retrouverez seul face à l'envoûtement de ce mouvement indomptable du sable…Son lit sous les étoiles filantes, vous tiendra éveillé… Vous ne rêvez pas, vous êtes dans un pays de splendeur naturelle et humaine : LA LIBYE !

C'est un pays immense (trois fois la France, un million sept cent soixante mille kilomètres carrés de superficie, mille sept cent kilomètres de côtes, le troisième pays d'Afrique, après le Soudan et l'Algérie).

Tripoli, avec c'est un million sept cent cinquante mille habitants (estimation de 1994) nous accueillera, elle rassemble le quart de la population du pays. Avec six millions d'habitants (estimation 2000), la Libye est l'un des pays les moins peuplés d'Afrique, après la Mauritanie, le Botswana et la Namibie.

Cette densité ( 3,4 habitants au kilomètre carré) masque une forte disparité entre les vastes régions inhabitées de l'intérieur et la frange côtière où se concentrent les trois quarts des habitants, quatre vingt cinq pour cent des Libyens vivent dans les grandes villes. Un Libyen sur cinq est un immigré. Plus de la moitié de la population a moins de quinze ans.

Nous visiterons la médina. Depuis la levée de l'embargo en mars 1999, les souks se multiplient et métamorphosent la vieille ville qui retrouve son animation d'antan. En 1981, en effet, Kadhafi avait fermé les souks au profit des magasins d'Etat dits " marchés jamahiriyens ". Il poursuivait sa lutte contre la propriété privée et les inégalités. Le résultat fut catastrophique car les gérants, fonctionnaires, n'étaient plus intéressés à la bonne marche de leurs magasins. Devant le désastre, Kadhafi autorisa la réouverture des souks en 1987 mais la reprise fut timide, d'autant plus qu'à partir de 1992, la Libye passait sous embargo.

Nous irons ensuite à Leptis Magna, autre site gréco-romain situé à cent trente kilomètres de Tripoli. Ce site est gigantesque. Il fait quatre cents hectares. La hauteur de l'escalier d'accès au site donne une idée du monstrueux volume de sable qu'il a fallu dégager pour retrouver le sol antique, car les sables avaient envahi les ruines, les monuments se trouvaient sous des dunes de vingt mètres de haut...

Puis départ vers, GHADAMES le 13 septembre 1922, on y a relevé cinquante huit degrés, un record qui laisse loin derrière les quarante neuf degrés de la Vallée de la mort aux Etats Unis.
En route visite de Nalut, c'est la plus grande ville Berbère du djebel.

Et puis voici, Ghadamès " la perle du désert ", elle fut l'une des premières villes fortifiées édifiées en territoire nomade, la seule en Libye saharienne.

En route pour 2000 KM dans le désert…

L'oiseau le moula moula, le traquet oiseau fétiche des nomades nous guidera durant ce voyage…A travers l' ERG DE MURZOUK, le MESSAK SETTAFET jouxte le versant sud-ouest de la dépression de Murzuk ( un site unique au monde 10 000km2) plateau de grès de 40 à 60 KM de large plus de 200 km de longueur.
La région de l'Ouest MATAKHANDOUCH foisonne de gravures rupestres. Et puis passage à l'ERG OUAN KASA, au point d'eau de TALWAWITE, la passe d'ADAD.
La découverte de la TAGUELLA nourriture de base des touareg sera aussi au rendez-vous. Les dunes de OUAM KASA, la région de TAKARKUIN, le TRADART TECHOUINET, le point d'eau de MENIGH, l'arche de l'OUED BUBBU, le TANEZUFT, les lacs et la région d'UBARI : LACS MAHFU - GABBRAWN, UM EL MA, MANDARA...

Et puis direction NAMUS, à quatre jours de Shebha, un volcan spectaculaire trois lacs d'eau chaude salée parfois laiteuse namus signifie moustique le cône central sommeille depuis 5 mille ans et puis TIMSAH.